Témoignages pour Charles

Témoignage  pour Charles lors de la messe d'A-Dieu

Un témoignage pour Charles

Au paradis, il doit être très heureux


Par une lycéenne ayant participé au groupe de prière lancé par Charles


Un samedi soir alors que j'avais animé la messe, un jeune militaire m'aborde et, enthousiaste, me parle d'un projet qu'il veut réaliser  avec moi alors que je ne le connaissais même pas ! 

Motivé, Charles se présente et voyant qu'il connaissait mon grand frère aussi militaire à Salon de Provence je décide de me lancer dans cette idée de groupe de prière même si je le savais largement plus motivé que moi ! Il a toujours gardé cet enthousiasme pour faire fonctionner le groupe et pourtant cela n'a pas été toujours facile car il a fallu rencontré le curé ce qui m'intimidais puisque moi, lycéenne de 16 ans, je n'y croyais pas beaucoup au début.

J' ai été agréablement surprise de voir combien ce groupe a fonctionné ( on a réussi à se retrouver a 25, je n'y aurai pas pensé !). Et puis c'était très agréable d’être deux ou trois toujours présents le mercredi soir ! Je me suis très bien entendu avec Charles et je garderai de super souvenirs des répétitions où je jouais de la guitare et lui chantait! Et aussi lorsque l'on devait choisir les chants pour la semaine d'après, on ne pouvais s’empêcher de chanter tous les chants du carnet avant de se décider !

Aussi, après être allés à la conférence de l'abbé Grosjean, nous avons eu une super discussion au sujet des relations et de l'amitié. J'ai appris alors avec beaucoup d'enthousiasme que vous connaissiez très bien ce prêtre.

La pensée est très difficile à admettre que lorsque je prierai, adorerai le saint sacrement ou encore écouterai le topo d un prêtre, Charles ne sera plus avec moi. Mais même si je pense que moralement cela ne sera pas facile, en hommage à lui, je veux continuer ce groupe de prière, pour honorer le courage et la dévotion qu'il a mis à monter le groupe. Je sais aussi qu' il sera en fait encore avec moi dans la prière et je suis sure que, au paradis, il doit être très heureux. »



Ce que je garde de lui...


Par une enseignante au lycée militaire d'Aix-en Provence

(dans La Victoire Aixoise, Magazine du lycée militaire d'Aix-en-Provence  - 1T 2015)


Partis pour une randonnée le 23 Décembre 2014, Charles DOUILLET et son frère jumeau Pierre ont été emportés par une avalanche dans le massif du Mont-Blanc, en Haute Savoie, sur le glacier d'Armancette à l'âge de 22 ans. 

Impossible d'admettre une telle nouvelle.

Je réalise alors des recherches sur Internet, des preuves du contraire car Charles est si jeune et que je le vois encore assis face à moi en classe.

Les articles de presse deviennent de plus en plus précis: d'abord le lieu de l'accident puis l'âge des deux alpinistes et plus tard leur nom.

Charles a été élève au lycée militaire d'Aix-en-Provence en PC.S.I. en 2010-2011 puis en PC. en 2011-2012.

Ce que je garde de lui est sa gentillesse et son sourire.

Il était discret et réservé, humble et sérieux.

Son rêve était de devenir officier dans l'Armée de l'Air

Il a mis tout son sérieux et toute son énergie pour réaliser ce rêve et a intégré en Septembre 2012 l'école d'officiers de Salon-de-Provence.

Il partageait avec son frère Pierre la même passion: l'alpinisme.

Charles au lycée militaire d'Aix-en Provence - 2011

Raid Courrier Sud -Maroc 2013


Par un organisateur de la course:


« J’ai côtoyé et interviewé Charles dans un film sur le raid Courrier Sud 2013. Je l’ai rencontré pendant une semaine très exactement.

J’ai vu sa douceur, sa discrétion mais aussi ses qualités d’endurance, sa disponibilité, son sens de l’équipe."

Propos de Charles dans la vidéo (à partir de la minute  5'20):

"Les équipes professionnelles ou semi professionnelles, ce sont des équipes qui ont permis de tirer le raid vers le haut. Mais même ceux qui n’ont pas ce niveau, on sait qu’ils se donnent à fond et c’est là l’essentiel."

"Ce n’est pas du tout un esprit de concurrence qui primait, mais surtout de solidarité et d’entraide."

"Il y avait certaines équipes qui avaient à la fois des qualités individuelles et des grandes qualités d’équipe : ce sont ces équipes la qui ont gagnées, qui finalement gagnent. Et on se rend compte que les équipes qui n’ont que des individualités ont du mal à se tirer vers le haut, et à rayonner en quelque sorte."

"On découvre chaque équipier au jour le jour, chacun a ses limites, et chacun est capable de se dépasser plus ou moins. En fait, il faut sentir la fatigue de l’autre, il faut sentir ses limites et c’est le dépassement de soi qui prime."

"Au niveau de l’équipe, on apprend qu’on ne peut pas faire grand-chose tout seul ou du moins, on découvre qu’on est beaucoup plus fort en équipe, par exemple on était beaucoup plus fort sur les épreuves de run and bike à quatre. En fait plus les épreuves étaient individuelles et moins on était bons !"


Témoignage d'un de ses coéquipier

Charles, tu étais une machine: non content de faire les épreuves de course à pied (entre 12 et 20 km) tu prenais le relais en vélo. Dont une étape ou tu finis...2nd ! Ou encore quand un coéquipier se cassa l’épaule c’est toi qui as pris le relais malgré les kilomètres accumulés dans la journée que ce soit en CO en Course-à-pied ou en Run and Bike.

De mémoire il y a une journée où tu as dû faire au moins une CO run and bike de 25 km suivie d’une course de vélo de 20 km.

Charles, tu étais un roc: Faire une Course à pied de 20km en binôme dans le désert étant assez facile, les équipes EOAA ont décidé de rallonger la boucle et se sont perdues en faisant finalement plus de 35 kilomètres sous le soleil du désert marocain. Evidemment les stocks d’eau dans les camelbags étaient insuffisants et il a fallu demander à boire aux locaux… une eau d’une pureté... douteuse. Nombreux furent malades mais pas toi, le lendemain c’était reparti et toujours avec le sourire!!

Charles, tu étais the star: d’une modestie exemplaire il a fallu que l’équipe des Aviateurs insiste pour que tu fasses l’interview de l’équipe menée par l’organisation. Ce que tu fis évidemment avec brillo.


Il m'a redonné confiance dans l'évangélisation


Par une jeune du groupe de prière de Salon


Charles, je ne le connaissais pas depuis très longtemps mais assez pour le considérer comme mon ami. 

C'est lui qui a créé un groupe de prière louange-adoration sur Salon avec les jeunes de la base et les jeunes de la paroisse de Salon. Quand nous nous a proposé de faire partit de l'animation de ce groupe avec nos instruments, Charles nous a accueilli bras ouvert. Il était protecteur envers nous, il nous envoyait les titres des chants, et vérifiait que nous ayons les partition. Et malgré toute mes fausses notes (et il y en a eu), il me proposé à chaque fois de revenir avec mon violon. Je n'oublierai jamais sa patience envers nous les "petites du groupe de prière", il attendait que nous trouvions la bonne partition avant de lancer un chant. 

Charles était très attentif envers nous tous, il vérifiait même si nous avions tous un carnet pour chanter. Et puis à la fin de la veillée de prière, on discutait un peu, c'est là que j'ai appris qu'il était scout, et il m'a donné des conseils pour mes guides. Il m'a parlé de sa passion pour la montagne. Il m'a redonné confiance dans l'évangélisation, de ne pas avoir peur d'annoncer le Christ même au lycée. 

Quand l'abbé Grosjean est venu sur Aix, il nous a proposé de nous y emmener sachant que nous étions trop jeunes pour être motorisé. Je le considère comme mon grand frère dans la foi et je remercie le Seigneur d'avoir pu connaître un jeune comme Charles.

Je n'ai pas connu Charles très longtemps mais assez pour dire que c'était un garçon bien comme peu existe, affirmant ses convictions, voulant évangéliser la joie de connaître le Christ et voulant aider l'autre.

"Une promesse de Vie"


Une amie de Charles


Cher Charles, merci pour la grâce de ton amitié ! 

Quel bonheur d’avoir pu découvrir un garçon dont le sourire si franc proposait une amitié simple et exigeante, celle qui mène à Dieu. 

Après notre rencontre à Hautecombe, (..) tu me proposais une rando avec deux autres amis dans le Vercors! 

A quatre nous avons passé un we rempli de bonheur, où l’essentiel nous a réunis –certainement pas le goût des défis sportifs, avec celle que tu traînais derrière ! 

Mais nous contemplions les merveilles du Seigneur, et surtout nous chantions à pleine gorge dans les pentes, tout le répertoire scout et catho y est passé. 

Car tu adorais chanter, et je me souviens de cette soirée où alors que nous écoutions un chœur à Notre Dame de Paris, j’entendis une petite voix à mon côté, qui s’amusait à s’ajouter aux autres…

Ta patience, ton écoute bienveillante et attentive m’impressionnaient. 

Nos conversations revenaient souvent sur la question de mettre Dieu au centre de nos journées, malgré une vie d’étudiant ou plus tard de famille ; tu recherchais profondément la vérité, et souvent quelques semaines après tu me disais avoir réfléchi à notre discussion et avoir lu un bouquin ou un article pour creuser et mieux éclairer la question. 

C’est sûrement ton désir de se donner toujours plus à Dieu et à chacun, de ne pas gaspiller ses journées qui m’a le plus marqué : tu m’écrivais en effet en septembre : « j'ai souvent cette frustration de me coucher avec le sentiment de ne pas avoir fait assez dans la journée...pas assez appris, lu, servi, aimé..! ». 

Ton départ a ravivé en moi ce désir de me donner pleinement à chaque instant, car comme disait Sainte Thérèse que tu aimais tant, pour aimer Dieu sur la terre nous n’avons qu’aujourd’hui ! 

Alors Charles merci parce que tu as été et tu es une aide dans mon chemin vers le Seigneur, comme pour beaucoup je crois. 

Je t’ai rencontré le jour de la Résurrection du Christ, et tu nous as quittés la veille de Sa naissance… si ce n'est pas une promesse de vie ça !

Charles...merci de m’avoir sauvé.


Un ami officier élève que Charles accompagnait dans son catéchuménat.

Charles. 

On te surnommait le « Jésus promo » pour ton attachement et ton investissement dans l’aumônerie de l’école. Charles était une personne simple, juste, bienveillante et investie dans ses actions. Mais cela n’était que le Charles vu de l’extérieur.

Dans un monde où les valeurs, les convictions et les âmes se perdent, Charles faisait partie de ceux qui savaient où aller, où se diriger, et en quoi croire. En ce sens Charles était un être exceptionnel, c’était une lumière qui brillait, tout comme Jésus brille dans nos cœurs, mais que malheureusement tout le monde n’était pas capable de percevoir dès le début. J’ai découvert sa lumière l’année dernière, un peu avant Pâques, à un moment où j’errais dans l’obscurité la plus totale. C’est ainsi qu’il commença à me guider, tout comme le Seigneur nous guide tous. Et c’est à partir de ce moment-là que ma vie avait commencé à changer.

Par le partage et la simplicité, Charles m’a transmis deux choses qui sont, de nos jours, incomprises, délaissées et oubliées: la liberté et l’amour. Charles m’a permis de retrouver la liberté, pas la liberté de pouvoir faire ce que l’on veut, mais la liberté qui nous permet de se détacher des choses qui n’ont pas tant d’importance que ça. Charles m’a fait découvrir la véritable valeur de l’amour, pas l’amour qui nous attire spontanément vers quelqu’un, mais l’amour qui permet de choisir : choisir de se laisser guider par Dieu, choisir d’aider son prochain, choisir de passer le reste de sa vie avec une autre personne. Le Seigneur, à travers Charles, m’a permis de me rendre compte de l’importance de ces deux choses sans lesquelles la vie n’aurait aucun sens. C’est pourquoi, Charles, je voulais te dire merci pour tout, merci de m’avoir accompagné, merci de m’avoir sauvé.

Son départ a été pour moi un choc immense. C’est comme si un guide me laissait plus tôt que prévu. Mais ce bouleversement a ensuit e laissé place à un sentiment de paix. La paix que Dieu nous donne pour ne pas sombrer. La paix que Charles m’envoie pour ne pas m’inquiéter. Je n’ai qu’un regret, celui de n’avoir pas pu nous quitter sur une prière lors de notre dernière conversation sur Skype, à l’époque où j’étais au Japon. 

Mais je sais que Charles sera toujours parmi nous, toujours à nos côtés, comme Jésus, jusqu’à la fin du monde.

Je sais que lui et son frère nous guideront à travers nos choix et notre vie. 

Parrain, Pierre, priez pour la paix de nos cœurs et de nos âmes, car nous prions aussi pour que Dieu vous accueille dans sa paix. 

Amen

Charles, lecteur, dans la Chapelle de la Base aérienne 701

Je n'ai côtoyé Charles qu'une petite demi-heure: Il m'a marquée à tout jamais !


Par Anne

Salon, mi-Septembre, le Père Niel, à qui j'ai rendu visite, me raccompagne à la gare. Arrive un jeune homme, beau, ouvert, rieur, chaleureux: Charles. Il partait à Grenoble rejoindre des amis pour une randonnée. Immediatement quelque chose en lui me frappe. Je me sens bien auprès de lui, en confiance.

A voir son aisance avec le "Padre" je comprends qu'il fréquente l'aumônerie. Nous partons dans la même direction, montons dans le même wagon. A ce très jeune homme, moi, maman de quatre enfants, de 10 petits-enfants, de 2 arrieres, je me confie à lui, lui parle d'un de mes petits-fils en particulier. Il m'écoute avec attention, me donne de très bons conseils, me promet de me donner des documents concernant le CheminNeuf. Il tiendra sa promesse.

Je n'ai côtoyé Charles qu'une petite demi-heure: Il m'a marquée à tout jamais. Il était lumineux, il rayonnait. Je pense que Dieu nous envoie des messagers, des anges pour nous guider, nous montrer le droit chemin. Il ne nous les laisse jamais longtemps ...Je CROIS que Charles en était un ...

Je sais que la foi n'enĺéve pas la douleur. Aussi je vous assure de toute ma profonde compassion, de mes prieres. Vous savez que Charles et Pierre ne vous ont pas vraiment quittés, que ce seront eux désormais qui veilleront sur vous et vous le sentirez et vous le leur rendrez. Vous savez bien ! "L'amour ne passera jamais" nous dit St Paul...

Un sourire magnifique

D’un professeur de l’école de l’air

Charles était un élève brillant, toujours serviable, travailleur et dévoué envers ses camarades. 

Je garde de lui une image emprunte d'un profond respect en raison de toutes ces valeurs qu'il incarnait. 

Je garde aussi le souvenir d'un sourire magnifique. Il va beaucoup manquer à la promotion, beaucoup manquer à l’École et sans lui la classe ne sera plus la même.

Charles rayonne encore parmi nous


Par une élève de l'Ecole de l'Air

« Etant en première année à l'Ecole de l'air, j'ai eu la chance de rencontrer Charles à l'aumônerie. J'aurais tellement aimé avoir le temps de mieux le connaitre mais la vie en a décidé autrement... 

Souvent, je me demande pourquoi Dieu rappelle à Lui des jeunes qui auraient eu encore tant de belles choses à accomplir mais quand je regarde autour de moi, je vois que même sans être physiquement présent, Charles rayonne encore parmi nous et accomplit encore de belles choses.

Je pense très souvent à lui et je vais souvent sur le site pour lire les différents textes ou simplement regarder les photos, le sourire de Charles et Pierre... Presque à chaque fois il faut que j'essuie les larmes qui me brouillent la vue. Et je regarde les photos de Charles accrochées dans ma chambre, je lui souris et je lui demande de me pardonner de pleurer une fois de plus alors qu'il est heureux là-haut et qu'il n'y a donc aucune raison d'être triste.

Tout à l'heure, une fois de plus, je suis allée sur le site, sur la page des engagements et j'ai cliqué sur Chemin pour un grand Amour. J'ai commencé à lire ce très beau texte - qui me rappelle le livre de l'abbé Grosjean Aimer en Vérité - Je ne l'ai pas encore fini mais je compte bien prendre le temps d'achever ma lecture et de le partager.

C'est dans ces moments-là que je réalise à quel point c'est vrai que Charles est encore et pour toujours à mes côtés.

Notre vie ne s’arrête pas avec celle de Charles et de Pierre, nous sommes toujours en devenir. Dans la vie, le bouton "pause" n'existe pas, et le retour en arrière ou l'avance rapide non plus. Nous devons avancer au rythme du présent. Et je crois que Charles et Pierre sont aussi toujours en devenir car ils vivent encore au travers de nos vies et au travers de toutes ces petites graines qu'ils ont semées simplement et qui germent et vont germer doucement. »

Sans s'en rendre compte , il endossait le rôle de père spirituel


Par un camarade de Charles

Je connaissais Charles de Salon, étant de un an son ainé à l’École de l'air. Dernièrement notre relation s'était renforcé grâce à son initiative de monter un groupe de prière dans salon avec des lycéens, des jeunes professionnels et tous ceux qui souhaitaient partager un moment de louange, de partage et de convivialité.

Nous avons des enseignements à retenir de tous le monde, quelque soit son statut. Sans aucun doute j'ai appris beaucoup en croisant sa route. Charles était quelqu'un que je considérais avec le plus grand respect, car à salon il faisait parti de ceux qui n'ont pas peur d'assumer leur conviction dans un milieu parfois hostile à la religion.

Il endossait le rôle de père spirituel pour un certain nombre d'entre nous, sans pour autant s'en rendre compte, et par sa simplicité de vie, ses engagements, sa détermination et son amitié il était devenu un exemple.

Je retiendrai de lui son sourire, indestructible, tous les moments de partage en sa compagnie, à rigoler autour de la table du padré de la base, un sportif hors pair, un musicien, un frère scout façonné par ce style de vie, l'amitié d'un très bon ami.

Charles, parrain de Confirmation au 56eme PMI - 2014

Charles m'a fait comprendre beaucoup de chose, il m'a ouvert l'esprit


Par un camarade de Charles

Je ne suis pas très doué pour l'écriture mais je vais faire de mon mieux. J'ai connu Charles au Lycée Militaire d'Aix-en-Provence, nous étions dans la même section. En première année, lors de la Préparation Militaire Découverte, nous avons partagé la même tente. En ce début d'année, nous apprenions à nous connaitre. Très vite, nos sujets tournèrent autour de Dieu - sujets que je n’arrivais absolument pas aborder avec mes autres camarades. A l'époque, je priais peu, je n'osais parler à Dieu, me sentant indigne de lui, mais Charles m'a fait comprendre beaucoup de chose, il m'a ouvert l'esprit. 

Il me rappelait à l'ordre lorsque je faisais preuve de dureté envers les croyants d’autre religion et d'intolérance envers autrui. Je n'ai jamais rien trouvé à lui reprocher. Le cœur sur la main, à son départ du Lycée Militaire d'Aix pour l’Ecole de l’Air, il m'avait offert un petit bouquin scouts et en me disant "Tiens, ça te servira a Saint-Cyr ", alors que je venais d'échouer aux concours ...L'année suivante, j'intégrais Saint-Cyr ! Il savait que je réussirais, il a toujours eu espoir.

Deux ou trois semaines avant son accident, je le contactais une nouvelle fois mais ce coup-ci...j'avais besoin d'un avis éclairé sur l'Amour. Aussitôt, il m'envoya un lien vers "Chemin pour un grand amour" dont il m'avait déjà parlé lorsque nous étions en classe préparatoire. Heureux de pouvoir aider, il me dit que je pouvais l’appeler n'importe quand pendant les vacances de Noel, pour lui poser toute les questions qui me viendraient à l'esprit. Je le remerciai aussitôt, une nouvelle fois. 

Maintenant, je prie pour lui et son frère.

Il était le seul à ne jamais se plaindre.


d'un ami officier de Charles



C’est à l’Aumônerie de Salon que j’ai rencontré Charles.

Discret et délicat, il était un des membres les plus investis.

Apprécié de tous par son énergie à faire vivre ce groupe, je crois que de tous, il était le seul à ne jamais se plaindre. Une qualité remarquable.

Il existe un poème que je souhaite partager avec vous aujourd’hui. C’est au Colorado au sein de l’Ecole de l’Air américaine qu’il est déclamé lorsqu’un élève officier est frappé par la mort.

En voici une traduction, qui convient très bien à la personne de Charles :


                                                   

Je me suis libéré des emprises de

la Terre et j’ai dansé dans le ciel sur des ailes argentées d’un grand rire. 

Je suis allé vers le soleil, et j’ai rejoint les cascades chaotiques de nuages tranchés de lumière.

Et là, j’ai vécu des moments dont vous n’avez jamais rêvé !

Voler, planer, balancer si haut dans le silence solaire…

Suspendu, j’ai pourchassé le vent hurlant et lancé mon vaisseau au travers de fabuleuses cavernes, pleines d’un air raffiné.

Haut, plus haut au long d’un délire de Bleu brulant, j’ai survolé les sommets balayés de vent, 

dans une sérénité que nul aigle, nulles alouettes n’ont jamais vécu. (…) 

Puis, alors que mon esprit silencieux s’élevait, au travers du sanctuaire inviolé de l’Espace…

j’ai sorti une main…et caressé le visage de Dieu.


John Gillespie Magee Jr


Testament de Charles à l'aumônerie 


Par un très bon ami de l’aumônerie militaire.

Dès son arrivée à l’Ecole de l’Air, Charles s’est immédiatement porté volontaire pour être le délégué aumônerie de sa promotion. Il s’y est toujours investi avec cœur, même lorsque sa charge de travail était importante. Charles était un jeune homme à la fois simple et humble qui rayonnait par son large sourire et la beauté de son âme. Il se montrait toujours fidèle à ses engagements, qui ne se limitaient pas à l’aumônerie catholique. Il a ainsi relancé la chorale de l’école, et apprenant qu’aucun chœur ne représentait l’armée de l’air à l’occasion du 14 juillet à Paris, il s’est manifesté auprès de ses supérieurs, et a pris à sa charge avec dévouement les répétitions d’un ensemble.

Charles était discret mais se montrait toujours à l’écoute de ses pairs et de leur questionnement. Charles était un exemple pour les élèves de première année auprès desquels il se montrait présent et bienveillant.

Très attaché au Padre qu’il taquinait affectueusement et à l’aumônerie, lorsque l’activité de cette dernière perdait un peu de son souffle, il nous motivait en nous incitant notamment à participer à l’office du matin, en insistant à juste titre sur ses bienfaits.

Charles était volontaire, au service des autres et faisait preuve de grande disponibilité pour animer des célébrations particulières, telle le mariage d’un élève l’été dernier.

La rigueur de sa pratique spirituelle était impressionnante. Il était toujours très animé par la foi, et manifestait le besoin d’être proche du Seigneur par différents biais comme la musique.

Très sportif, il participait aux différents challenges de l’école. Il aimait partager ses passions, la voile notamment et la montagne, grâce à laquelle il pouvait être en communion parfaite avec la nature et un peu plus près de Dieu.

Avant de nous quitter brusquement, Charles avait adressé un mail aux membres de l’Aumônerie, dans lequel il nous faisait quelques recommandations en chemin vers Noël, il nous écrivait, entre autre :

 "Tout le monde a un besoin insaisissable d'Amour...pour nous chrétiens: Jésus...Plus nous pratiquons notre foi plus ce besoin devient sensible...se transforme en désir...de plus en plus ardent...qui nous rend heureux ! "

Nous l’avons entendu et assurerons du mieux que nous pouvons notre mission.

Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, qu’il affectionnait particulièrement dit : « Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la Terre ». Malgré le grand vide que Charles nous laisse nous gardons en mémoire son large sourire et sommes assurés qu’à présent il intercède pour nous.

Intercession 

«Je suis personnellement certain que Charles sera particulièrement attentif aux demandes d’intercession pour obtenir la conversion et pour affermir la foi des jeunes. A la suite de mes échanges avec lui, et comme j’ai pu en témoigner publiquement lors de ses obsèques, je sais que cette mission d’évangélisation lui tenait particulièrement à coeur …Il avait aussi une dévotion particulière pour Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus» 

Général Jean Bajard

«Une image de Charles se trouve sur ma table de chevet. Vous pensez bien que je ne l’oublie pas. Il soutient nos jeunes. Je le prie aussi pour les vocations sacerdotales »

Pére Luc, mars 2016

Ce matin, en attendant sa confirmation, un camarade lisait cette prière à Charles, qu’il ne connaissait pas... j'accompagnais ma filleule... Ce moment m’a émue

Une jeune officier, Lourdes, mai 2017 au  59ème PMI

Memento édité par l'aumônerie

 de l'Ecole de l'Air

Tu n'as pas ralenti le pas, tu as gardé le sourire et continué à marcher.

Par une officier élève de l'Ecole de l'Air

Charles, je ne vais pas prétendre que je te connaissais très bien, mais je te connaissais bien assez pour savoir que tu étais un gars génial, droit, généreux et courageux.

Je n'oublierai jamais le raid évasion, bien sûr c'est toi qui gérais la topo, tu étais de loin le plus apte du groupe à le faire. Nous avons pris un départ difficile d'ailleurs, à suivre ces petits chemins de vache qui apparaissaient sur la carte mais n'existaient pas du tout, bloqués au fond d'un thalweg, obligés d'escalader entre les arbres pendant une heure avant de retrouver notre route. Tu t'étais blessé au pied et pourtant, on ne t'a pas entendu te plaindre, pas une fois. C'est toi qui nous a guidés jusqu'à la fin et quand il ne restait plus que de la ligne droite avant l'arrivée, le groupe a commencé à accélérer, pressé d'en finir et de retrouver le bus. Ton pied te faisait mal et après plusieurs heures de marche, tu boitais franchement. Je marchais à ton niveau et je t'ai demandé si tu voulais que je dise aux autres de ralentir, après tout nous étions bientôt arrivés, autant ne trop forcer... Mais non, tu n'as pas ralenti le pas, tu as gardé le sourire et continué à marcher.

C'est comme ça que je me souviendrai toujours de toi, Charles.

Charles à une amie: ma mission est de «sortir dans le monde», partager ma Joie, ma Foi et servir mes frères!

Par une amie de Charles

Je vous envoie l'extrait d'une lettre que Charles m'avait envoyée (3 juillet 2014). En la relisant, il m'a semblé qu'il était bon de la faire partager; il me semble qu'elle est riche d'enseignement, et que ça peut être intéressant de pouvoir lire ses propres mots, d'avoir un aperçu peut-être de ce que les témoignages disent de lui! Soyez assurés de ma prière, dans la joie de Pâques

Extrait de la lettre de Charles:

"(...) En cette fête de st. Thomas n’ayons aucun doute sur la présence de Jésus à chaque instant, surtout dans l’épreuve… !

"Apres la discussion que nous avons eu à Paris la dernière fois, la question que tu posais sur les exemples de couples chrétiens saints- et la possibilité d’atteindre cette sainteté en couple- m’a aussi interpellé…du coup grâce a des textes et des livres  je me suis conforté dans une réponse…positive évidemment ! J’ai d’abord (re-) découvert le premier exemple de mariage chrétien, ce «foyer-pilote » qu’est Marie et Joseph ! A travers leur virginité Dieu nous fait comprendre la virginité de cœur, c’est-à-dire s’aimer de charité, avec la volonté d’appartenir à Dieu.(…) Comme n’importe quel couple, Marie et Joseph ont été soumis aux lois (Joseph est un travailleur, au service de ses frères), ils ont étés éprouvés physiquement et moralement sans toujours comprendre (fuite en Egypte, naissance de jésus, Jésus qui disparait au temple, douleur de Marie a la Passion du Christ…): «si les époux n’esquivent pas toute cette pédagogie divine » Dieu les conduit « a main forte et a bras tendu (psaume 136) sur la route de la sainteté » ! Plutôt encouragent non ?! et cet exemple n’est pas le seul: les bienheureux époux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi ainsi que les parents de Ste Thérèse sont les derniers exemples mais souvent les deux conjoints contribuent à la sanctification de l’un des deux. Bon…je ne vais pas m’étendre sur ce sujet qui, comme la vie affective, pourrait m’occuper des heures !

De mon côté à Salon l’année se termine par cette semaine plutôt cool puisque je n’avais que la soutenance d’un mémoire à préparer, d’où le temps que j’ai pour lire, réfléchir, écrire et encore plus prier !!...parfois j’aimerais ne faire que ça de ma vie mais je sais que ma mission est de « sortir dans le monde », partager ma Joie, ma Foi et plus pratiquement servir mes frères en faisant mon devoir d’Etat !

« Nous te rendons grâce car tu nous as choisi pour servir en ta présence » Quelle parole réconfortante !!

Charles"

Cette lettre de Charles est aussi citée dans la vidéo produite par le Diocèse aux Armées en juillet 2022

Tout est accompli !


Par Fabrice, ami de Charles,  ancien élève officier du CSEA pour le Cameroun,

de Retour du 57eme PMI (Pèlerinage Militaire International), Mai 2015.



Charles,


Pendant plusieurs mois je cherchais à comprendre, à me retrouver, à donner un sens à cette vie qu’on mène, à comprendre pourquoi le Seigneur t’a mis sur ma route, sur notre route. Après avoir fait le pèlerinage à Lourdes, j’ai vu, j’ai compris et je peux rendre témoignage.


En voyant Robert, ton filleul, s’avancer pour renaitre de l’eau et de l’esprit par le sacrement du Baptême, la première chose qui m’est venue à l’esprit est que ça aurait dû être toi à ses cotés. Je me suis dit que tu aurais bien aimé être présent. Tout à coup, le soleil qui semblait avoir disparu a laissé paraitre une lumière éblouissante, et sous cet éclat, j’ai vu Robert avancer, Augustin à ses cotés et surtout, j’ai ressenti ta présence près d’eux, près de nous. L’image était si forte que mon corps entier a tressailli. Plusieurs personnes autour de moi se sont mises à verser des larmes. Elles avaient été témoins autant que moi de cette image.


Lorsque Robert est arrivé près de l’évêque aux armées françaises, celui-ci lui a versé trois fois l’eau sur la tête. C’est lorsque pour la troisième fois l’eau coulait sur le front de Robert que cette voix m’a envahi, me disant : « Tout est accompli », cette phrase que Jésus a dite avant de rendre l’âme. Je n’ai eu que le temps de transmettre le message à ta maman qui était à ma droite avant de m’assoir pour me remettre de mes émotions. Celle-ci aussi s’est assise, comme si ces paroles l’avaient apaisée.


« Tout est accompli », pourquoi ces mots ?


Pour les comprendre, il m’a fallu revenir quelques jours après ton départ et fouiller entre les témoignages pour savoir ce que tu avais entrepris. Il en ressortait justement plusieurs choses :



L’échange avec le général


Dans son témoignage, le général B. ou Jean comme tu l’appelais, fait par de ce lien exceptionnel qui existait entre vous. J’étais au courant de cette relation, je la vivais de loin vu que parfois, quand je venais te rendre visite, tu me faisais attendre, le temps pour toi de finir d’écrire à ce correspondant. Au début, j’aimais te titiller du fait que tu prennes tout ce temps et que tu écrives un très long message à un inconnu bien plus âgé que toi, vu que tu m’avais dis que c’est un membre de l’association des anciens élèves de l’école. Mais avec le temps, j’ai appris à respecter ce temps que tu accordais à l’échange, et à m’intéresser à cette forme de relation, car j’avais compris que ça faisait partie de ta vie.


Le premier jour du pèlerinage, au petit déjeuner, chacun a eu droit à une feuille de format A4 sur laquelle on pouvait lire en entête : « ce que j’aurais voulu dire aux amis de Charles ». Un message de Jean qui était le premier signe que tu nous accompagnerais durant ces 4 jours. Dans le message, il nous fait savoir que désormais, toi, Charles, tu lui as envoyé une autre personne avec qui il pourra continuer de correspondre.


=> Mission général: done !


L’aumônerie des élèves


Quelques jours avant ton départ, tu as écrit un message à tous les membres pour leur signifier combien tu souhaiterais que nous soyons tous unis pour faire vivre l’aumônerie. Tu nous as rappelé que notre aumônier est là à tout moment pour nous et que nous avons besoin de lui. Le message, qui la première fois est passée pour un interminable texte de Charles qui râle pour une ou deux absences, est devenu un testament à l’aumônerie. Les élèves ce sont mobilisés et sont devenus plus réguliers aux messes. Cette mobilisation s’est fait ressentir au pèlerinage avec notre délégation de plus de 60 personnes. On espère que tu seras toujours présent pour mobiliser les troupes.


=>Mission aumônerie: done !


Le groupe de prière de Salon de Provence


La création de ce groupe a été assez surprenante. Je n’ai pas vraiment compris quand et comment tu es passé d’une simple idée à la finalisation du projet. Tout s’est passé tellement vite ! Le lancement n’a pas été évident, car il fallait faire un groupe avec les élèves sans empiéter sur les activités de l’aumônerie. Tu m’avais dit vouloir voir naitre un groupe de jeunes qui ferait de la louange, de l’enseignement, de la prière. J’avoue que je n’imaginais pas que ce serait possible car les élèves ont souvent des emplois du temps chargés, ce qui joue sur les effectifs et la motivation. Tu as trouvé comment résoudre le problème en allant voir le curé de Salon, pour lui faire la proposition de monter ce groupe dans ses locaux. Il a apprécié l’idée et a mis son église à ta disposition. Ça a permis aux élèves de changer d’air en allant à la rencontre de d’autres jeunes, ce qui a résolu le problème de motivation. D’autre part, la présence des jeunes de Salon a permis de résoudre le problème d’effectifs. Tout ceci a permis de consolider notre groupe pour faire mieux vivre notre aumônerie. Après ton départ, nous nous sommes demandé comment nous allions continuer à faire vivre le groupe. Heureusement, tu avais dit un jour que celui que tu pressentais pour te remplacer quand tu serais en stage de fin d’études serait Robert. Aujourd’hui, Robert a été fidèle à son parrain et a repris le flambeau du groupe.


=>Mission groupe de prière:  done !


Association Notre Dame des Ailes


Je peux dire que cette association, et surtout ton engagement dans ce groupe a été la plus grosse révélation pour moi. C’est après ton départ que le Père Niel nous a fait part de cet engagement et nous a fait comprendre que tu as voulu que l’association soit reprise par les jeunes. Nous avons tout d’abord rebaptisé notre aumônerie en « Aumônerie Notre Dame des Ailes », nom que porte notre chapelle. Au pèlerinage, nous avons eu la visite de Jean Michel, qui est l’actuel responsable de l’association. Il nous a présenté les idées que tu avais et officiellement, nous a transmis ton héritage. Le chantier est désormais lancé.


=>Mission Association Notre Dame des Ailes : done !


L’entrée de Robert dans la famille des enfants de Dieu


C’est à toi que, la première fois, Robert a révélé ce besoin de trouver le bonheur et cette envie de devenir enfant de Dieu. Au-delà de l’attention personnelle que tu portais sur cet engagement, tu as mobilisé tout le monde pour permettre à Robert d’être bien préparé pour ses sacrements. La distance n’a pas été un frein pour toi dans ton rôle de parrain.


Le samedi 16 mai 2015 c’est l’accomplissement de la dernière mission. C’est surtout l’apothéose de toutes tes œuvres, de tous tes projets. Tous les partis sont réunis : l’aumônerie des élèves avec son padré et les élèves représentant les différentes promotions des différentes écoles, le Curé de Salon qui est le preuve que l’œuvre qu’est le groupe de prière de Salon a porté fruit, car nous sommes maintenant une famille, le général à travers sa lettre, l’association Notre Dame des Ailes à travers son responsable ta famille, Charles, représentée par ta maman. C’est dans cette ambiance, cette union, cette cohésion autour de tes œuvres que Robert, ton fils spirituel, s’est avancé vers l’évêque aux armées pour recevoir ses sacrements. Plein d’émotions, plein de conviction, il a été baptisé et désormais est membre du corps du Christ.


=>Mission Robert : done !


Maintenant, rien ne nous empêche de dire avec toi : « tout est accompli », même si ce n’est pas la fin, mais le début de ces œuvres. Il a fallu que tu parles pour que nous comprenions l’importance de tes mots, la portée de tes rêves.


Témoignage d’un ami, témoignage d’un frère


Charles, ceci est le témoignage d’un secrétaire d’aumônerie pour l’un de ses délégués, mais c’est avant tout le témoignage d’un frère. Quand on est loin de sa famille et qu’on se sent seul, il n’y a rien de plus beau que de voir un sourire, une main tendue pour nous proposer une aide. Depuis la première fois qu’on s’est rencontré, j’ai ressenti ce rapprochement, cette aisance. Tu es l’un de ceux qui m’ont fait comprendre que peu importe notre origine, peu importe notre couleur de peau, partout où nous nous trouvons, si nous avons autour de nous des personnes qui partagent les mêmes valeurs que nous, nous nous sentirons en famille. Tu as été pour moi un frère, un soutien. Ton engagement m’a permis d’être motivé. Tu as été pendant longtemps un binôme. Tu as toujours su trouver les mots pour m’entrainer dans tout ce que tu faisais. Tu as été la parole quand j’étais le rythme, le tout pour la belle louange qu’était la vie. Entre la chorale de l’école, l’aumônerie des élèves, le groupe de prière de Salon, tu étais toujours en train de me dire « viens on va !». Peu importe les justifications que je pouvais te donner, tu me disais « ce n’est pas grave ! ». Tu savais aussi trouver la motivation qu’il me fallait pour mener à bien tout ce que j’entreprenais. Quand on se retrouvait confronté à des difficultés, pour toi il n’y avait pas 1000 chemins : seul la prière était la solution. Tu savais consacrer du temps à Dieu pour toi, mais aussi pour tes proches. Je me souviens être entré dans ta chambre un jour et avoir constaté toutes ces photos (le mariage de ta sœur, la promo, la prépa, ton frère,…) sur tes murs ou ton chevet. Quand je t’ai demandé pourquoi tu avais décoré ta chambre avec tant de photos, tu m’as fait comprendre que c’était ta manière de prier pour tes proches. Tes proches, grande préoccupation pour toi. Quand on trouvait des personnes qui se posaient des questions, qui avaient besoin de soutien, ensemble on trouvait le moyen de nous rapprocher d’elles. Ensuite on partageait nos idées pour trouver la méthode adéquate pour leur venir en aide avec le padré. Ainsi était notre travail à l’aumônerie. Il faut plusieurs livres pour pouvoir parler de tout ce qu’on a pu partager, Charles, mais tout se résume en une seule phrase : Charles, tu étais un être exceptionnel.


Aujourd’hui, je sais que tu as quitté nos faces pour t’installer au cœur de nos vies, pour rester à jamais dans nos cœurs. Nous sommes peut-être tristes de ton départ, mais la joie de savoir que tu es allé à la rencontre de ce Dieu que tu aimais tant domine toutes les autres émotions. On dit souvent que « quand Dieu t’enlève une chose dans les mains, c’est pour qu’elles soient libres pour recevoir ce qu’Il veut t’offrir ».

Nous avons peut-être perdu un frère, mais nous avons gagné une famille, une très grande famille, celle des proches de Charles qui sont désormais nos proches. En plus, nous avons désormais le privilège d’avoir une personne, non, deux personnes de choix qui intercèdent pour nous là haut. Aujourd’hui je rentre avec la certitude que ma vie sera belle car au ciel j’ai des personnes qui veillent sur moi.


Reposez en paix ton frère et toi !

Hommage du 1er Juillet 2022 à Salon-de-Provence

Des témoignages à visionner sur Charles dans la vidéo produite par le diocèse aux Armées.